Jeudi 14 avril 2022
Ce jour-là, je devais passer un contrôle de routine (frottis) : cela faisait 4 ans que je ne l’avais pas fait, à la suite des problèmes actuels de recrutement de spécialistes.
Le mien étant parti à la retraite, à chaque fois que j’avais appelé pour prendre rendez-vous, le secrétariat m’avait demandé de rappeler plusieurs mois plus tard, car l’agenda du remplacant était plein, et il n’avait pas le nouveau.
Et dernièrement, on venait d’annoncer à une amie chère qu’elle avait des lésions suspectes suite à un frottis, ce qui m’avait un peu inquiétée.
J’étais prête à me manifester avec insistance, quand le secrétariat me demanda si j’acceptais qu’un homme m’ausculte : je répondis que, dès l’instant où il était compétent, cela n’avait aucune espèce d’importance. Le rendez-vous fut pris pour la semine suivante.
L’examen s’était déroulé normalement, jusqu’au palper des seins : « vous avez une boule, là », au niveau du pectoral droit.
Ma première réaction fut : « on y est ! ».
En effet, j’ai toujours su que je présentais un risque, ma mère et ma grand-mère maternelle en ayant eu elles aussi.
Les spécialistes qui la suivait m’avaient annoncé que je devais être surveillée, et j’avais passé ma première mammographie.
J’avais 16 ans.
Ma seconde réaction fut : « Merde ! », accompagnée d’un bref vertige.
Cela m’arrivait, à moi !
Le spécialiste m’annonca ensuite que cela n’était pas très grave, et que cela pouvait être un tumeur bénigne. Et que sinon, prise à temps, elle ne nécessiterait certainement qu’une exérèse chirurgicale suivie de radiothérapie.
De plus, elle était petite au toucher, et j’avais passé ma dernière mammographie, suivie d’une échographie 10 mois auparavant.
Il me fit une ordonnance pour refaire une mammographie.
Je partis à moitié rassurée vers le service radiologie, qui me fixa de suite un rendez-vous le samedi suivant : ouh ! Cela allait vite !