Séance 0 de radiothérapie

18 juillet 2022 - Séance 0 de radiothérapie

Eh voilà… je suis dans la voiture pour la séance 0 de radiothérapie.
Je ne me sens pas fière d’un tout du tout.
Je ressens une anxiété diffuse de ce départ vers cette nouvelle période de la vie, de ce traitement porteur d’espoir… et peut-être d’effets secondaires.
Tout le monde m’en parle, et je ne peux en faire totalement abstraction, même si je me dis que chacune le vit différemment, et que je fais le maximum pour m’en prémunir !
Et j’ai une pensée pour Val  qui vit la même chose : on s’envoie des sms pour se réconforter mutuellement.

Pas facile de débuter un nouveau protocole .

Même si on sait que c’est pour notre bien, des questions remontent, accompagnées de peurs…

 

Un peu plus tard : ça y est, séance 0 terminée !

Et des explications en plus :

  • Cette séance consiste juste à faire des radios. Des rayons projetés sur notre corps permettent aux manipulatrices de nous positionner correctement par rapport aux tatouages sur le lit, puis la machine tourne autour de nous.
  • La radio devra ensuite être validée par le médecin avant le début de la radiothérapie.
  • Chaque séance ultérieure commencera par une radio de vérification avant le bombardement de photons X sur chaque sein.

Cela fait tout drole : on rentre dans un grand bâtiment, aéré, avec plusieurs salles d’attente séparées en mini box : chaque accélérateur a sa salle dédiée, à son nom (la mienne sera « Galets ») et à la décoration accordée.

A peine assise, je fus appelée par une manipulatrice qui m’escorta par un couloir à une longue salle desservant tous les engins.

Puis à un petite sale dans laquelle je fus conviée à me dénuder le torse, à couvrir avec un foulard le temps d’aller à la salle de radiothérapie adjacente.

Mais séparée par une énorme porte blindée, identique à celle d’une salle des coffres, entr’ouverte : elle se referme pendant la séance.

Les manipulatrices me firent ensuite allonger sur la table, qu’elles positionnèrent ensuite, en hauteur, puis latéralement jusqu’à ce que mes points de tatouage correspondent bien aux guides lasers. 

Et pour affiner ma position, elles me manipulèrent légèrement.

Puis me demandèrent de ne plus bouger, le temps de la séance.

J’étais donc allongée, les mains sur les poignées au-dessus de la tête bien calée, les genoux maintenus par un coussin pendant que l’appareil se positionnait au-dessus de moi, en s’extrayant du mur.

La machine descendit très près (j’eus l’impression fugace qu’elle n’allait pas s’arrêter et allait m’écraser comme une crêpe), puis commença à tourner autour de mon buste en émettant des cliquetis : je ressentis de drôles de sensations, très légères mais bizarres, comme si un courant me parcourait.

Puis les manipulatrices revinrent, reculèrent lee rotor dans le mur, descendirent la table

Le plus dur fut de ne pas bouger du tout : je bougeai légèrement les doigts, et me fis reprendre par la manipulatrice.

Mais la séance fut quand même très brève,  une quinzaine de minutes entre le positionnement, les temps d’attente entre les tours, et l’escamotage de la machine.

Comme je le disais précédemment en commentaire, ce n’est pas la séance qui m’angoissait, mais plutôt le plongeon dans cette période de plus d’1 mois.
Plus, éventuellement, le risque des effets secondaires (érythème, desquamation, fatigue…).
J’essaie de ne pas y penser et de vivre dans l’ici et maintenant, de profiter (au ralenti, comme un gros escargot) de chaque moment, de chaque petit bonheur que je savoure pleinement.
Et j’y arrive à peu près, quand le hamster ne se déchaîne pas dans ma tête !

C’est pourquoi je me suis lancé dans un projet dont je vous parlerai bientôt .
Même si je ne m’y consacre qu’une 1/2 h par jour, au moins mon esprit sera ainsi focalisé sur l’avenir (et un avenir positif, déconnecté de toute angoisse) ce que me conseillent médecins et psy.

Et quand je suis revenue du CHU, j’ai eu la surprise de recevoir de mon mari un beau bouquet de roses .
Juste comme ça.
Par amour.

Car, après plus de 40 ans de vie commune, nous pensons toujours l’un à l’autre.

Sans parler de nous soutenir mutuellement en cas de coup dur (et on en a vécu notre part, comme tous les couples).

Cette fois-ci cela a été moi qui avait besoin d’aide, même si c’est très dur à vivre pour lui aussi (et je suis aussi là pour l’épauler).

La vie ne s’arrête pas au cancer, heureusement !
Il y a, à côté, tellement de belles choses à vivre !
Gratitude à la vie… et à mon chéri !

La vie continue, et il faut savoir apprécier tous les petits bonheurs qu’elle nous apporte.
Car la guérison dépend aussi de notre état d’esprit !

© Equilibrance coaching juillet 2022

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