18 juin 2022
Je vous écris du fauteuil de ma coiffeuse, apaisée et avec le sentiment d’avoir de nouveau fait un grand pas dans l’acceptation de ma maladie.
Car, autant il m’était facile de dire « j’ai un cancer », autant je ne pouvais dire « je suis malade ».
Et c’est ce que cette semaine difficile m’a amenée à intégrer, à vivre au plus profond de moi.
Bien loin de la posture que j’avais intégrée dès le début : j’ai des ressources, je suis forte, je vais m’en sortir facilement (voire mieux que les autres).
Quelle manifestation (inconsciente, évidemment) de l’ego !
Et quel manque d’humilité !
Mon corps s’est chargé de me le rappeler et de me montrer que je ne contrôlais RIEN en réalité.
Et c’est là l’une des leçons du cancer (et de la maladie en général) : expérimenter le lâcher prise total.
Et je crois que j’ai compris la leçon !
Et ce faisant je me suis réalignée avec mon être profond et repris mon pouvoir sur la -ma- réalité.
Alors que j’étais en détresse totale la semaine dernière (car j’avais organisé un planning dans ma tête, qui était totalement chamboulé), j‘ai retrouvé mon calme, et ma confiance en la vie.
Comme me le disait une amie ce matin, je retrouve la capacité d’émerveillement face aux merveilleuses capacités de guérison de mon corps.
Et par là même, je peux maintenant le soutenir consciemment grâce à l’EFT et la visualisation positive : je « vois » mes cellules tissant de nouveaux canaux lymphatiques, et évacuant toute cette lymphe.
Et je remercie mon corps car, contrairement à ce qui me faisait très peur, j’arrive à gérer ce lymphocoèle sans douleur. Certes c’est inconfortable, mais n’évolue plus.
Et je me re-ouvre à la vie, au plaisir de sortir, de rencontrer et d’échanger avec de nouvelles personnes : pique-nique hier, coiffeur aujourd’hui, repas demain.
Je fais de nouvelles rencontres avec le cœur, enrichissantes.
Oui, je suis malade, c’est parfois dur (et ce le sera encore par moments), mais cela ne me définit pas.
Je fais maintenant le choix conscient de m’écouter et de ne pas dépasser mes forces (ah, ce mental qui voudrait me pousser à faire, et non à être !), mais aussi de VIVRE.
De profiter des rencontres que la vie met sur mon chemin, des petits bonheurs de chaque jour.
De remercier chaque jour, d’être dans cette énergie de gratitude.
© Equilibrance coaching juin 2022