Dernier jour de travail

Vendredi 6 mai 2022

Là, aujourd’hui, je suis encore en surcharge nerveuse (le choc de l’annonce ?) : il faut me parler lentement, me laisser le temps d’enregistrer et de comprendre les informations… Dur à vivre quand on a toujours vécu avec un hamster dans la tête !

Depuis hier, j’ai la désagréable impression d’être continuellement shootée, de marcher au ralenti, d’avoir du brouillard ou du coton dans la tête qui m’empêche de réfléchir.

Sinon, j’ai effectué ma dernière journée de travail avant longtemps (au moins 3 mois, d’après le gynécologue), et ai du organiser et transmettre mes tâches en quelques heures et dire au-revoir aux collègues.

En retour, j’ai vu s’afficher sur leurs visages choc, empathie, entendre leurs voeux de courage et de bon rétablissement souvent accompagnés d’une gêne certaine.

Cet après-midi, retour chez mon médecin, et premier arrêt de travail d’un mois : le passage à l’état officiel de « malade » est acté.

Je me sens pourtant dans un état normal, ni gaie, ni triste, juste anesthésiée.

J’ai essayé de me plonger dans le gros dossier complet fourni hier par la clinique, avec les premières ordonnances, mais c’est dur, je n’y arrive pas vraiment.

Peut-être comme si le fait d’aller les chercher rendait réelle la situation et que je réfugiais dans une forme de déni, ou de procrastination ?

Bizarre…

Par contre, je me rends compte de la chance énorme que j’ai d’avoir tant d’amis et de personnes qui me proposent de passer les voir prendre un thé ou un café, parler, me promener voire m’héberger pour un week-end de ressourcement : je me sens entourée de tellement d’amour et d’empathie !

Et je ne parle pas, évidemment, de mon mari et compagnon de vie depuis plus de 43 ans, qui m’entoure de son amour et de sa prévenance, qui essaye de prévenir le moindre de mes besoins, et qui prend toute la logistique en charge (c’est important, la logistique ! ).

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