Mardi 17 mai 2022
Je dors beaucoup.
Depuis que je suis arrêtée, j’accumule les siestes et les nuits de repos.
Je récupère, mais de quoi au juste ?
De cette accumulation de nouvelles déstabilisantes ?
De toute la fatigue due aux allers et retours, aux examens et à la chaleur ?
Ou plutôt aux faits de lâcher prise, d’écouter mon corps et ses attentes,
de lever le pied et d’arrêter de travailler, d’arrêter de penser, de faire, d’agir, de créer, de travailler ?
En tout cas, je me sens tout simplement bien, sans peurs ni attentes précisées.
Ni envie de me forcer à travailler, comme si j’avais une envie primâmes de vivre, tout simplement.
Je ressens le besoin de me reconnecter à mes besoins profonds
Juste être.
Peut-être est-ce là l’une des premières leçons du cancer : apprendre à ralentir, à se poser les bonnes questions, revenir à l’essentiel : ce que notre cœur désire vraiment.
Car le reste ne nous rend pas heureux.