6 septembre 2022 - L'après-cancer -
La fatigue de l'après-cancer
Le plus dur à gérer pour moi dans « l’après », c’est la fatigue, omniprésente.
Ou plutôt fluctuante : je pète la forme et, 1 heure après, je ne suis plus bonne à rien et me traîne lamentablement.
Normal, quelque part, car mon corps se guérit des dommages engendrés par le traitement.
Car radiothérapie ou chimiothérapie abîment les cellules du corps, sans différentiation : seules les cellules normales se réparent et se régénèrent.
Mon médecin m’expliquait qu’il fallait à notre corps autant de temps que celui du traitement pour revenir à la normale.
Sachant qu’en plus, son équilibre hormonal très sensible est perturbé et modifié par l’hormonothérapie (que je supporte bien pour l’instant).
Par contre, les plaies du sein sont en phase de cicatrisation, mais c’est trèèès long.
Et désagréable : dormir avec un soutien-gorge et plusieurs compresses hydrophiles n’est pas le top.
De même que ne pouvoir prendre de douche ou me mouiller les plaies…
C’est pire que pendant les rayons !
Tout oublier
Je viens de passer un week-end de fête et de retrouvailles en famille, suspendues depuis le covid : ça fait tout drôle de revenir à une vie (presque) normale !
Et c’est fatiguant aussi, surtout pour moi : je me suis excusée le samedi soir car j’étais HS et frigorifiée.
Et le dimanche matin, malgré une bonne nuit, je dormais le matin sur la table, comme les enfants, la tête sur les mains.
Pourtant, je n’avais pas fait d’excès (tout en profitant quand même).
Fonctionner au ralenti
C’est cela le plus dur : fonctionner au ralenti, ne plus pouvoir rester assise des heures sans problèmes de digestion et surtout : la fatigue, qui vous tombe dessus sans prévenir et vous rend incapable de rien faire.
En attendant, je profite de mes derniers jours de mes « vacances » pour décompresser et ne rien faire : que cela fait du bien avant le retour au CHU pour de nouvelles analyses avant l’opération !
Et je n’ai même pas de regrets de ne pas faire la rentrée cette année au lycée professionnel, dans lequel je travaille.
Il est vrai que j’ai d’autres préoccupations !
C’est comme si mon corps et mon esprit s’étaient détachés du monde « réel » pour ne plus se focaliser que sur moi.
Égoïste !
© Equilibrance coaching septembre 2022 – MAJ février 2023