7 juin 2022
Me revoilà, pour la 3eme fois en 1 semaine de temps, à la clinique pour subir une ponction.
Et mon moral est aussi gris que le temps.
En effet, suite à l’ablation du ganglion sentinelle, la cicatrisation du réseau lymphatique ne se fait pas de manière optimale, et la lymphe s’accumulait au niveau des opérations.
S’accumulait car, depuis cette nuit, je m’aperçois que du sein droit elle a migré au haut du bras : prémices d’un lymphoedème ?
Cela n’améliore pas mon moral.
Je n’ai rien écrit depuis quelques jours car subir une pression croissante et voir des seins gonfler pour devenir tendus puis douloureux et anticiper les prochaines ponctions est une épreuve.
Même si les ponctions en elles-mêmes sont quasi indolores.
Ah, cette sensation que mon corps ne m’appartient plus et que je ne suis qu’un jouet…
Moi qui étais fière d’avancer, de faire front, persuadée que tout allait bien se passer et cicatriser sans heurts… mes copines opérées n’ayant pas souffert de ces complications « normales », je ne m’y attendais pas !
Et personne à la clinique ne m’en avait parlé.
Je ne sais comment les gérer, d’autant plus que je ne peux rien anticiper, même pas un rendez-vous chez le coiffeur (et dieu sait que j’en ai besoin, mes coupe et couleur ne ressemblent plus à rien !).
Bref, je n’ai pas trop le moral (je sais, je me répète, privilège d’être malade que celui de radoter et me lamenter sur mon sort…).
Sans parler que chaque intervention implique toute une logistique : téléphoner à la clinique pour savoir la disponibilité du chirurgien.
Puis minimum 1 heure de route suivie d’une attente variable, le chirurgien venant entre 2 opérations.
Et enfin, téléphoner aux ambulances et attendre leur VSL pour encore 1 heure de trajet retour : les joies d’habiter en campagne, loin de la ville.
La dernière fois, lundi dernier, la pression dans mes seins était telle que je n’avais pu dormir (mal) qu’assise.
Et la douleur diffuse due à la pression si importante que le lendemain je souffrais presque autant, le temps que les tissus se remettent.
Cette fois, c’est plus gérable, mais la peur est là : vais-je me remettre correctement ?
Mon bras va-t-il enfler ?
Que des questions angoissantes sans réponses actuellement…
Mon moral est aussi gris que le temps : je n’ai envie de rien, je dors, je me traîne plus ou moins le reste du temps.
Je lis, mais inexplicablement ma vision s’est modifiée (a priori je n’aurais plus besoin de correction de près ?), le résultat étant très gênant.
Je regarde un peu la télévision sur netflix : je viens de terminer la série Arcane (une merveille, que je recommande chaudement !).
Et commence celle Stranger Things, qui me rappelle l’univers de Stephen King, avec ses préados qui affrontent un monde angoissant tout en trouvant en eux toutes les ressources nécessaires pour triompher du mal.
Parallèle troublant avec ce que je vis…
© Equilibrance coaching juin 2022