Vendredi 20 mai 2022
En ce moment, les medias s’affolent sur la pénurie certaine de professeurs à la rentrée.
J’ai relayé cet article de la Dépêche du midi, dont les commentaires font écho à ma, à notre situation, à nous les secrétaires (enfin, « adjoints administratifs ») de l’Education nationale.
Quand je pense :
- qu’après plus de 20 ans en tant que secrétaire de direction, secrétaire comptable et de gestion, je touche moins qu’un agent d’entretien de mon lycée (la Région payant nettement mieux),
- qu’hormis pour mon embauche, je n’ai JAMAIS vu un médecin du travail ?
- que le DRH du rectorat nous a dit en réunion plénière que nous ne faisions JAMAIS d’heures sup’ (je refuse catégoriquement, sauf urgence, mais ce n’est pas le cas de nombreuses collègues) ?
que je suis en arrêt depuis 15 jours (et pour au moins encore 3 mois), et qu’il n’y a aucune possibilité de remplacement ?
- et que je faisais sur un poste à 70% le travail effectué auparavant par 2 personnes ?
Après la fonction publique hospitalière, au tour de l’Education nationale de se rendre compte que leurs postes ne sont plus du tout attractifs…
Et oui, je râle, mais justement je travaille en ce moment sur toute cette rancoeur et ce manque de considération : un gros morceau en perspective !
Et cela, malgré la bonne entente et le soutien de mes collègues, qui rament tout autant que moi (et ce, jusqu’à quand : leur burn-out ?), voire même plus, car la fameuse « conscience professionnelle » et « l’intérêt des élèves », au nom desquels on nous met de plus en plus la pression, n’ont plus aucune barre sur moi.
Et je suis persuadée que j’ai « créé » ce cancer à cause de toutes ces émotions négatives dont je n’arrive pas à me purger, et que je ressasse sans cesse.
Et parce que ce mon inconscient a trouvé la solution pour que je n’ai pas de souci financier, tout en étant « en vacances ».
Tu parles d’une solution (et de vacances…) !