Jeudi 12 mai 2022
Cette fois, j’y allais seule, mes 2 rdv étant à 8h45 et 16h30, j’avais prévu de passer le mitan de la journée chez notre fille : une pause agréable au milieu de ce maëlstrom qui m’emportait.
2de biopsie
La journée débutait avec la 2de biopsie : j’ai vu la différence avec la 1ère fois : j’y allais le cœur léger, sans aucune peur.
Et quand une légère appréhension commença à poindre, je fis quelques rondes d’eft et tout rentra rapidement au calme.
La biopsie, plus douloureuse (la tumeur était petite et profonde, et la radiologue devait appuyer fort sur la sonde) se passa bien.
Ensuite, elle me prévint qu’une seconde opération était nécessaire (oups !), les 2 tumeurs de 3 et 8 mm étant similaires à la 1ère.
Et que donc, le second ganglion sentinelle devait lui aussi être repéré et enlevé (re-oups !).
Puis qu’elle devrai poser un guide pour que le chirurgien puisse savoir où opérer : un harpon, mince fil métallique entre les 2 tumeurs rapprochées (re-re-oups !), cette opération devant être programmée également la veille à la clinique.
Encore des nouvelles… plutôt mauvaises pour moi : une autre manipulation en perspective, peu agréable même si elle devait être (en théorie quasi indolore (j’en doute un peu).
Pendant les temps d’attente, j’avais textoté avec mon mari, qui s’occupait de l’organisation : je m’inquiétais du fait de ne pas avoir de bon de transport pour l’ambulancier qui devait m’emmener le jour de l’opération.
Une amie ambulancière lui avait répondu le jour même que je devais être en possession de celui-ci, donc à redemander à l’assistante (qui nous avait dit que l’ambulancier n’avait qu’à le demander en m’accompagnant), et de bien vérifier que la case ALD exonération soit cochée.
Puis en parlant avec la secrétaire de radiologie, qui vérifiait le rdv pour le harpon (quel nom détestable !), je lui ai demandé si je ne pouvaispas être hospitalisée dès la veille : cela m’évitait un aller-retour et, surtout, de la fatigue supplémentaire !
Elle en a convenu, et a contacté le service admission, qui devait me rappeler un peu plus tard.
En payant, j’ai regretté de ne pas avoir pris mon chéquier : encore plus de 100€ à avancer avant le remboursement par la mutuelle, puisque la prise en charge ALD n’interviendrait pas avant 1 mois…
Je quittais le service aux alentours de 11 heures, pour aller retrouver nos enfants, et passer un moment agréable en famille, même si je ne partageais pas leur repas (un peu d’eau de riz pour calmer les irritations de mon estomac dus à la tisane détox et au jus de cure de Breuss, trop irritantes) et le jus d’½ pamplemousse : je reprends peu à peu mon alimentation ! – et que je ne vous conseille pas d’essayer) : je reprends peu à peu mon alimentation !
Pré-admission
Ayant eu la réponse positive du service admission, je repartais plus tôt pour changer ma pré-admission, d’ambulatoire en hospitalisation en chambre seule avec télévision.
Je sens que j’ai vraiment besoin de ce temps de repos et de détente seule, surtout après 2 interventions potentiellement traumatisantes (injections et pose du harpon) et je ne me voyais pas passer une nuit réveillée par des gémissements ou des ronflements…).
Assistante médicale
Puis, en passant je vis l’assistante médicale de l’oncologue à laquelle je demandais mes bons de transport : de mon domicile à la polyclinique, puis de celle-ci à la clinique dans la même journée.
J’étais rassurée, un souci de moins !
L'infirmière d'accompagnement
Je terminai la journée avec la rencontre de l’infirmière d’accompagnement, également infirmière anesthésiste.
Elle m’expliqua les détails de l’intervention : le déroulé et le temps (environ 45 mn par sein), la situation des coupes (j’ai de la chance d’avoir un chirurgien qui essaie de laisser le moins de traces, et reconstruit directement le sein afin d’éviter toute dépression), la suture (par fil résorbable et stéri-strip), les suites (peu de douleur, facilement gérables avec du paracétamol).
Puis les précautions à prendre pour ne pas tendre la peau le temps de la cicatrisation : environ 15 jours pour la peau, et de 3semaines à 1 mois pour les tissus internes.
Elle me présenta les divers programmes d’accompagnements mis en place par la clinique (ateliers à thèmes, psychologue, assistante sociale, diététicien – tous gratuits), puis par des structures ayant des antennes locales et présentant diverses activités (APEP, Ligue contre le cancer).
Puis finit en m’offrant une brassière adaptée, puis un sac créé par les couturières de l’association.
J’en ressortit vidée, épuisée, à tel point que je luttais contre le sommeil en revenant.
Et que je m’endormis ½ heure après mon retour à 18h30, pousée au lit par mon mari : je dormis 3 heures, grignotais 2 crackers et but de l’eau, puis me rendormit illico : 12 heures de sommeil pour récupérer !
Plus tard, j’appris que j’aurais pu avoir un bon de transport aller et retour pour cette journée de consultations : personne ne me l’avait dit (et il faut faire des économies !).
Cette semaine trépidante et épuisante, tant physiquement que moralement est enfin terminée, et il ne me reste plus que l’opération à venir.
Je m’aperçois que cette prise en charge m’aura fait vivre un véritable ascenseur émotionnel et énergétique.
Mais, au moins, j’aurais été prise en charge avec efficacité, rapidité et compétence.
Et cela est le plus important !